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Accessibilité seniors : Suppression des cloisons et placards

Le maintien à domicile d’une personne en perte de mobilité nécessite de mettre en place de nombreux aménagements, qui nécessitent parfois de supprimer des cloisons et des placards. Ces travaux sont nécessaires pour rendre la maison accessible aux PMR.

La loi du 11 février 2005, relative à la reconnaissance du handicap et à l’égalité de l’accessibilité à un lieu physique et à des informations, stipule clairement que les établissements recevant du public, les foyers d’hébergement et les logements d’habitation destinés à la location ou à la revente doivent être accessibles à des personnes se déplaçant en fauteuil roulant. Le non-respect de ce règlement peut être sanctionné par une amende suivie de la mise aux normes de l’établissement. Cependant, les résidences des particuliers habitées par leur propriétaire ne sont pas concernées.

Cela dit, chaque propriétaire a tout intérêt à aménager son logement en prévision de l’hébergement des personnes âgées. Lors de la construction de la maison, le futur propriétaire peut s’inspirer des règles édictées par les normes PMR pour obtenir un logement parfaitement accessible. Après les travaux, il aura notamment la possibilité de louer les lieux à des personnes à mobilité réduite.

Selon l’étude technique réalisée pour déterminer les normes d’accessibilité, les personnes en perte de mobilité et se déplaçant sur une chaise roulante ont besoin d’un passage dégagé de 1,50 mètre entre les équipements et les meubles de chaque pièce. Dans la chambre à coucher, un espace libre de 1,50 mètre de diamètre, et 0,90 m d’espace libre de chaque côté du lit, et 1,20 m au pied du lit (ou vice-versa) sont également nécessaires.

Or, une cloison divise une chambre en deux et un placard occupe une grande place. Leur suppression permet d’obtenir une plus grande surface pour atteindre l’objectif d’accessibilité. De plus, l’ouverture des portes des placards peut gêner la circulation. Ceci dit, la suppression des placards et des cloisons n’est pas obligatoire si leur présence n’entrave pas le respect des différentes normes PMR, comme l’emplacement des interrupteurs, le seuil de franchissement, etc.

Voici les points importants et les précautions à prendre avant de débuter les travaux de démolition :
– Locataire : il faut demander l’autorisation du propriétaire.
– Copropriétaire : ce dernier a le droit d’abattre un mur non porteur sans demander une autorisation à la copropriété.
– Diagnostic de travaux : déterminer avec un spécialiste si l’abattement permet d’obtenir l’accessibilité PMR ; il faut aussi étudier la faisabilité des travaux : est-ce ou non un mur porteur ? Si oui, il faut abandonner le projet et trouver une autre solution ; sonder la nature des cloisons (briques, plâtre, plaques, etc.).
– Travailler avec un professionnel : si possible, il faut confier cette tâche à un professionnel. Sinon, il faut bien respecter les instructions.
– Précautions : déplacer tous les meubles dans une autre pièce ; s’il y a des installations électriques sur la cloison, il faut couper l’électricité et dégager les goulottes et les fils du mur ; couper l’eau s’il y a une conduite d’eau ou une canalisation de gaz ; bâcher le sol et calfeutrer les portes pour éviter la propagation des poussières.
– Matériels : masse, massette, burin, pince à décoffrer et perceuse sont les principaux outils de bricolage nécessaires.
– Gestion de déchets : il faut faire un tri sélectif des déchets liés aux démolitions, et il est utile de se renseigner auprès de la commune pour trouver les déchetteries pour évacuer les déchets de chantier.

Si le propriétaire compte réaliser lui-même les travaux, voici ce qu’il doit faire après avoir pris en compte les précautions mentionnées précédemment.

Cloison en plaque de plâtre

Cette opération est assez simple, et les bricoleurs aguerris peuvent même récupérer une grande partie des matériaux pour d’autres travaux. Après avoir pris les précautions nécessaires, il est important de tailler avec une lame de cutter entre la cloison et le plafond, ainsi qu’entre le sol et la cloison pour décoller les plaques de plâtre. Par la suite, retirez les panneaux d’isolant, qui sont des revêtements en fibre naturelle ou en matériaux spéciaux insérés entre deux plaques de plâtre.

Cloison en brique

Il est nécessaire de passer au détecteur de matériau pour vérifier s’il y a des éléments encastrés dans le mur. Il faut toujours débuter par le haut et commencer par percer. Une scie de sabre est recommandée pour cette tâche, sinon une masse peut être utilisée. Ensuite, les briques peuvent être enlevées une à une.

Enlever un placard

Supprimer un placard en plâtre est plus facile que l’enlèvement de la cloison. Commencez par enlever les portes et les étagères. Si le placard comporte des boiseries, dévissez et démontez soigneusement, en commençant toujours par les portes et les cloisonnements.

Si le propriétaire réalise des travaux d’aménagement pour améliorer la vie quotidienne d’une personne à mobilité réduite, il peut obtenir des aides financières ou un remboursement s’il a souscrit à une assurance dépendance.

Parmi ces aides, il y a les subventions de l’Agence Nationale de l’Habitat (ANAH). Le montant de cette aide est plafonné à 20 000 € sur une période de 5 ans. Elle est octroyée sous condition de ressources pour les résidences principales de plus de 15 ans.

Il existe aussi la Prestation de compensation du handicap (PCH) proposée par la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH). La somme obtenue peut être utilisée pour aménager le logement des personnes en perte d’autonomie. La PCH peut atteindre jusqu’à 10 000 € par personne, sur une période de 10 ans. Pour en bénéficier, il faut être âgé de moins de 60 ans au moment de la demande de reconnaissance de handicap.

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