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Dépendance senior : Aménager son logement

Face à la dépendance des seniors, plusieurs solutions existent pour répondre aux besoins spécifiques des personnes âgées. Voici quelques options :

  1. Soutien à domicile : Cette solution implique l’intervention d’un professionnel pour assurer les soins et la compagnie des seniors, de jour comme de nuit. C’est une option idéale pour ceux qui ne peuvent pas prendre soin de leurs parents ou grands-parents, offrant ainsi plus de confort et de sécurité.
  2. Hébergement temporaire ou accueil de jour : Ces structures permettent aux seniors de se familiariser progressivement avec la maison de retraite ou de bénéficier d’un hébergement temporaire pendant des travaux à domicile. Les prestations peuvent varier de quelques heures à plusieurs jours par semaine.
  3. Admission en EHPAD : Dans ces établissements, des professionnels prennent soin des seniors jour et nuit. Les frais couvrent l’hébergement ainsi que l’ensemble des services fournis.

Il est également essentiel d’adapter le logement d’une personne âgée dépendante pour garantir sa sécurité et améliorer sa qualité de vie. L’objectif est de réaliser des modifications permettant une accessibilité PMR (personne à mobilité réduite) au domicile, facilitant ainsi la vie des personnes dépendantes ou partiellement autonomes.

Pour favoriser l’accessibilité, il est nécessaire de modifier les portes afin de permettre le passage aisé d’un fauteuil roulant, éliminant ainsi les obstacles et les risques potentiels. Les modifications incluent :

Élargissement des portes :

Une porte PMR doit mesurer au moins 90 cm de largeur pour offrir un passage utile de 83 cm minimum. Cela concerne surtout la porte d’entrée et celles des pièces principales comme la chambre, la cuisine, la salle d’eau et les toilettes.

Augmentation de l’espace de manœuvre :

L’espace requis pour ouvrir et fermer la porte doit être de 2,20 m pour une porte tirée et de 1,70 m pour une porte poussée. Les poignées doivent être placées à au moins 40 cm de l’angle rentrant du mur et les serrures à 30 cm minimum.

Le seuil de la porte doit également être abaissé pour être accessible aux fauteuils roulants, avec une hauteur maximale de 2 cm et des pentes ne dépassant pas 5°. Dans certains cas, une pente jusqu’à 12° est acceptable sur de courtes distances.

Pour permettre aux personnes en fauteuil roulant de voir à l’extérieur, les fenêtres doivent être ajustées et leurs poignées placées entre 0,90 m et 1,30 m du sol. L’utilisation de poignées ergonomiques coudées, facilement manipulables en position assise, est recommandée.

L’automatisation des volets, par le biais de systèmes roulants électriques ou de fenêtres à battants motorisés, permet aux utilisateurs de les actionner avec une simple pression sur un bouton, simplifiant ainsi leur usage quotidien. Ces systèmes offrent également des avantages en termes de sécurité, de fiabilité, et d’isolation phonique et thermique.

Les interrupteurs et prises doivent également être repositionnés pour être visibles et accessibles, se situant entre 0,90 m et 1,30 m du sol. L’installation de voyants lumineux pour la nuit et d’interrupteurs au-dessus du lit est aussi recommandée. Les prises de courant devraient être placées à proximité des interrupteurs pour plus de commodité.

Un monte-escalier est indispensable pour les personnes ayant des problèmes de mobilité ou utilisant des fauteuils roulants dans une maison à plusieurs étages. Divers modèles de monte-escaliers sont disponibles, permettant de choisir celui qui s’adapte le mieux aux escaliers et aux besoins des PMR. Ces dispositifs, sécurisés et pratiques, offrent de nombreux avantages, dont la possibilité pour une personne à mobilité réduite de monter ou descendre un étage sans quitter son fauteuil et sans aide. Le monte-escalier réduit l’effort nécessaire et minimise les risques de chutes, facilitant ainsi la vie des personnes ayant des difficultés à se déplacer.

Les cheminements sont cruciaux non seulement dans les établissements recevant du public et les structures spécialisées pour PMR, mais aussi dans les habitations privées. Ils permettent un accès aisé pour les fauteuils roulants et évitent les marches. Les normes exigent une largeur de 1,20 m ou 0,90 m sur de courtes distances. La pente ne doit pas excéder 5 %, mais peut atteindre 10 % sur 2 mètres et 12 % sur des distances ne dépassant pas 0,50 m, avec des paliers de repos tous les 10 mètres. Le dévers doit être de 3 % maximum.

Pour maximiser la liberté de mouvement des individus et minimiser les risques de collision, les cloisons et placards encombrants doivent être retirés si nécessaire. Si une personne utilise un fauteuil pour se déplacer, il est essentiel de garantir une circulation sans entrave. Voici les espaces minimaux recommandés pour chaque pièce :

Cuisine :

Un passage d’au moins 1,50 mètre entre les équipements, tels que les tables, le réfrigérateur, la cuisinière, et le plan de travail, est indispensable.

Chambre :

Un espace libre de 1,50 mètre de diamètre est nécessaire dans la chambre. Aucun meuble ne doit encombrer cet espace, avec 0,90 m d’espace libre de chaque côté du lit et 1,20 m au pied du lit (ou inversement).

Salle de bain :

Un passage libre d’au moins 1,50 mètre est requis dans la douche et pour le WC. La cabine de douche doit mesurer au moins 0,80 m x 1,30 m, sans obstacles ni débattements de porte.

Un revêtement de sol antidérapant est essentiel pour minimiser les risques de chutes, surtout dans les pièces humides comme la cuisine et la salle de bain. Relocaliser la chambre d’une personne à mobilité réduite au rez-de-chaussée évite de nombreux aménagements supplémentaires et présente plusieurs avantages. Cela permet de garder la personne proche des espaces vitaux, réduit l’effort pour sortir, et facilite l’intervention rapide en cas d’urgence.

Adapter le logement d’un senior est crucial pour prévenir les chutes, qui sont une cause majeure d’accidents chez les personnes âgées. Un logement mal adapté est responsable de 80 % de ces incidents. Chaque année, plus de 450 000 personnes âgées de 65 ans et plus chutent chez elles. L’aménagement du logement est donc impératif pour assurer le confort, la sécurité, et l’autonomie des seniors, en :

  • facilitant la circulation entre les pièces,
  • éliminant les éléments dangereux,
  • optimisant l’éclairage.

Voici les principes de base pour un logement sécurisé :

  • Éliminer les tapis,
  • Optimiser l’éclairage,
  • Installer des rampes dans la salle de bains et les escaliers,
  • Organiser les ustensiles à portée de main,
  • Utiliser des tapis de bain antidérapants,
  • Choisir un escabeau stable,
  • Ranger les objets du quotidien à portée de main et de manière sûre,
  • Supprimer les obstacles entre les pièces,
  • Alléger le mobilier et dégager les passages étroits.

Ces mesures, entre autres, contribuent à un vieillissement en toute autonomie et à une meilleure qualité de vie pour les seniors.

Aménager un logement pour un senior en situation de dépendance nécessite de respecter certaines réglementations et de connaître les aides financières disponibles. Voici les principaux aspects à considérer.

Normes et réglementations

Normes de sécurité
Les normes de sécurité visent à prévenir les accidents domestiques. Les revêtements antidérapants sont essentiels dans les pièces humides. Des rampes et barres d’appui doivent être installées dans les escaliers et les salles de bain. Les détecteurs de fumée et de monoxyde de carbone doivent être présents et fonctionnels.

Accessibilité des pièces
Les pièces doivent être accessibles sans obstacles. Les portes doivent avoir une largeur minimale de 90 cm pour le passage des fauteuils roulants. Les seuils de portes doivent être abaissés ou supprimés. Les interrupteurs et prises électriques doivent être à une hauteur accessible.

Réglementations spécifiques
Les aménagements doivent respecter les normes de l’AFNOR et les lois sur l’accessibilité. Les bâtiments neufs et les rénovations importantes doivent inclure des dispositifs d’accessibilité. Les logements doivent permettre une adaptation facile en cas de perte d’autonomie.

Aides financières

ANAH (Agence Nationale de l’Habitat)
L’ANAH propose des subventions pour l’adaptation des logements des personnes âgées. Ces aides couvrent une partie des coûts des travaux. Les conditions d’éligibilité dépendent des ressources du foyer.

Caisses de retraite
Les caisses de retraite peuvent offrir des aides financières pour l’adaptation du logement. Chaque caisse a ses propres critères et montants d’aide. Il est conseillé de contacter sa caisse de retraite pour connaître les détails.

Crédit d’Impôt pour la Transition Énergétique (CITE)
Le CITE permet de déduire une partie des dépenses d’aménagement du logement. Les travaux doivent être réalisés par des professionnels certifiés. Le montant du crédit d’impôt varie selon les travaux effectués.

Autres aides
Certaines collectivités locales proposent des aides spécifiques pour l’adaptation des logements. Les mutuelles et assurances peuvent également offrir des aides ou des remboursements. Il est important de se renseigner auprès des différents organismes pour maximiser les aides.

Aménager un logement pour un senior en situation de dépendance nécessite de respecter des normes de sécurité et d’accessibilité. Les aides financières disponibles peuvent alléger le coût des travaux. Il est essentiel de bien s’informer pour créer un environnement sécurisé et adapté.

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