Aménager le logement d’une personne âgée dépendante est essentiel pour assurer la sécurité des lieux et améliorer sa qualité de vie. Le but est ainsi d’apporter certaines modifications pour permettre une accessibilité PMR à la maison afin d’accueillir les personnes dépendante ou atteinte d’une perte d’autonomie partielle ou totale. Voici l’essentiel de ces travaux.
La modification de la porte a pour objectif de permettre à un utilisateur en fauteuil roulant de passer. En effet, il faut veiller à ce qu’il puisse passer aisément sans efforts physiques et sans compromettre sa sécurité. Voici les travaux à faire :
Il faut abaisser le seuil pour le rendre accessible à partir d’une chaise roulante. À cet effet, il doit être extrêmement plat, c’est-à-dire à environ 2 cm maximum. Les pentes ne devraient pas dépasser 5° sauf sur des distances très courtes où une pente inférieure à 12° est tolérable.
Pour permettre à une personne assise sur un fauteuil de bénéficier de la vue à travers une fenêtre, il est recommandé d’abaisser la hauteur des fenêtres si elles sont trop hautes. Il convient de rappeler que leurs poignées doivent se trouver entre 0,90 m et 1,30 m du sol. Il est recommandé d’utiliser des poignées ergonomiques coudées. Ces dernières sont faciles à actionner même en position assise.
L’automatisation des volets permet de faciliter leur fermeture et leur ouverture. Pour cela, deux choix s’offrent au propriétaire. Soit il adopte les volets électriques roulants ou alors, soit il veille à automatiser les fenêtres à battant. Il y a des technologies ingénieuses pour l’un ou l’autre système. En motorisant l’ouverture des volets, une personne avec une force physique réduite peut les actionner à l’aide d’une simple pression sur un bouton sur une télécommande. Elle peut le faire sans se déplacer, ni intervenir physiquement.
Il est à noter que les volets automatiques sont plus sécurisants et plus fiables. Ils sont dotés d’un détecteur de présence qui arrête instantanément le moteur quand une personne, un animal ou un objet se trouve sur le seuil. Ils sont également équipés de système anti-effraction. Enfin, leur isolation phonique et thermique est optimale.
Il convient également de modifier l’emplacement des interrupteurs, prises et bouton de commande. En effet, les interrupteurs pour l’éclairage doivent à la fois être visibles et accessibles. Pour cela, ils doivent se situer entre 0,90 m et 1,30 m du sol. Il faut aussi veiller à ce qu’il comporte un voyant pour être visible de nuit. L’installation d’un interrupteur au-dessus du lit est également une solution recommandée. Les prises de courant doivent se trouver à côté de l’interrupteur.
Le monte-escalier permet à une personne en perte de mobilité et à un utilisateur de chaise roulante de se déplacer aisément au sein d’une maison à étage. Les monte-escaliers sont déclinés en différents modèles. Le propriétaire peut ainsi choisir celui adapté à son escalier ou celui qui convient à la PMR. Soyez rassuré ! Ce sont des équipements sécurisés et très pratiques. Les avantages d’un monte-escalier sont importants. Réaliser cette modification dans le logement permettrait à un handicapé moteur de monter ou de descendre un étage sans sortir de son fauteuil et sans avoir besoin de nombreuses personnes pour le porter.
Rappelons que le monte-escalier permet à la fois de réduire l’effort et d’éviter la chute pour les personnes en mauvaise forme physique. Il est aussi plus facile de faire monter et descendre une personne incapable de bouger sans le porter.
Les cheminements sont obligatoires pour les établissements destinés à recevoir du public. Il en est de même pour les établissements spécialisés pour les PMR. Ils sont tout simplement indispensables pour les maisons des particuliers pour permettre à la chaise roulante de passer et pour éviter la montée des marches. Concernant les normes, ces quelques points doivent être respectés. Un cheminement doit être large de 1,20 m ou de 0,90 m pour une faible distance. La pente doit être inférieure ou égale à 5%. Toutefois, elle peut être de 10 % sur une longueur de 2 mètres et de 12 % si la distance ne dépasse pas le 0,50 mètre ; avec une pente de 4 à 5 %. Un palier de repos doit être installé tous les 10 mètres. Le devers (pente horizontale) doit être inférieur ou égal à 3 %.
L’objectif est d’offrir un maximum de liberté de mouvement à la personne et aussi d’éviter les obstacles sur lesquels elle peut buter malencontreusement. Ceci dit, les cloisons et les placards peuvent être laissés à leur place s’ils ne gênent en rien le déplacement. Si la personne âgée ne peut plus se déplacer sans l’aide de son fauteuil, il faut lui offrir la possibilité de circuler sans encombre. Voici les espaces minimales selon les pièces :
Le revêtement de sol antidérapant est préconisé pour limiter les risques de chutes et d’accidents surtout pour les pièces humides et propices aux éclaboussures d’eau telles que la cuisine et la salle de bain ainsi qu’aux pièces au sol incliné. Emménager la chambre d’une personne dépendante permet d’éviter de nombreux aménagements. Cette action offre quelques principaux avantages. En effet, emménager la chambre au rez-de-chaussée permet de garder la personne proche de salle d’eau, des toilettes et des espaces de vie indispensables si ceux-ci se trouvent uniquement au rez-de-chaussée. Cela réduit aussi l’effort à effectuer quand la personne veut prendre l’air dans la cour. Il est également plus aisé de porter secours à la personne, si elle fait un malaise, par exemple. C’est un point non négligeable.
Il est très important d’aménager l’habit d’un senior pour éviter les chutes à domicile. Rappelons qu’un habitat non adapté à l’âge et à la mobilité du senior représentent presque 80% de causes d’accident. A cet effet, les chutes à domicile marquent un risque de danger pour les seniors. A titre d’information, plus de 450 000 seniors âgés de 65 ans et plus chutent chez eux par an. Les informations statistiques récentes affichent que 81 % des chutes ont lieu au domicile et plus précisément :
Il s’agit donc de faire des changements pour combler le besoin de confort et de sécurité à l’endroit des seniors. Par ailleurs, l’aménagement contribue à l’autonomie de ces personnes âgées. Faciliter le quotidien, le déplacement entre chaque pièce, éliminer tout élément présentant un danger potentiel et éclairer efficacement le logement sont les bases d’un habitat sécurisé : un besoin fondamental pour vieillir en toute autonomie. Des règles de sécurité élémentaires sont requises pour aménager l’habitat d’un senior et pour garantir sa sécurité, à savoir :