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• Les enjeux de la prise en charge à domicile
• Les nouveaux traitements en perspective
• L’espoir avec l’arrivée de nouveaux médicaments
• Les perspectives futures

Dans l’horizon obscur des maladies neurodégénératives, une lueur d’espoir semble percer. Avec le feu vert imminent de l’Europe à une nouvelle classe de médicaments contre la maladie d’Alzheimer, les chercheurs et les patients peuvent envisager un avenir prometteur. Cette avancée est particulièrement cruciale alors que de récentes études révèlent que les maladies neurodégénératives touchent un nombre alarmant de Français, avec une estimation de 1,3 million de personnes affectées, bien que seulement 35 % soient diagnostiquées.

enjeux de la prise en charge à domicile

L’étude révèle que les trois quarts des personnes souffrant de maladies neurodégénératives, telles que la maladie d’Alzheimer, demeurent à leur domicile, tandis que seulement 24 % résident dans des établissements spécialisés, principalement des Ehpad. Le maintien à domicile représente un défi croissant, notamment en raison du vieillissement de la population. Le Dr Olivier de Ladoucette, cofondateur de la Fondation Recherche Alzheimer, souligne que dans les dix prochaines années, alors que la maladie d’Alzheimer continuera de progresser, un suivi régulier de l’évolution de la situation sera effectué grâce à des études récurrentes tous les deux ans. Malgré cette progression, le nombre de malades n’a pas beaucoup augmenté par rapport à l’estimation de 2014, principalement en raison de facteurs démographiques et sociaux.

Il est noté que la majorité des malades sont des femmes, ce changement démographique étant attribué à une génération de femmes ayant eu plus souvent accès à l’éducation et ayant ainsi accru leur activité intellectuelle, ce qui pourrait influencer la plasticité cérébrale et réduire le risque ultérieur de maladie. Cependant, alors que de nouveaux traitements, tels que le Leqembi, sont en cours d’approbation en Europe, les défis associés au maintien à domicile des patients atteints de maladies neurodégénératives demeurent, nécessitant une attention continue et des ressources adaptées pour répondre aux besoins croissants de cette population vulnérable.

Les nouveaux traitements en perspective

Le Leqembi est développé par les laboratoires japonais Eisai et américain Biogen, tandis que le donanemab est développé par l’américain Eli Lilly. Ces médicaments sont conçus pour cibler la protéine amyloïde, qui est associée à la maladie d’Alzheimer. Ils visent à détruire cette protéine, qui forme des agrégats nocifs sur les neurones, entraînant ainsi le déclin cognitif caractéristique de la maladie.

Le Leqembi a été autorisé aux États-Unis en juillet 2023 et attend le feu vert de l’Europe pour sa commercialisation. Des études ont montré qu’il pouvait réduire de 27 % le déclin cognitif chez les patients atteints de la maladie d’Alzheimer à un stade léger. Quant au donanemab, il est en attente de l’approbation américaine pour sa commercialisation, prévue pour la fin de mars. Des essais cliniques ont montré qu’il pouvait réduire de 40 % le déclin des capacités à réaliser des activités quotidiennes et de 39 % le risque de progression de la maladie.

Ces médicaments offrent un nouvel espoir dans la lutte contre la maladie d’Alzheimer, bien qu’il subsiste des préoccupations concernant leurs effets secondaires potentiels, tels que les gonflements du cerveau et les hémorragies cérébrales. Il convient ainsi de peser soigneusement les bénéfices par rapport aux risques pour chaque patient

L’espoir avec l’arrivée de nouveaux médicaments

Un aspect alarmant mis en évidence par l’étude est la proportion élevée de patients atteints de maladies neurodégénératives qui demeurent à domicile, soulignant ainsi le besoin urgent de solutions de prise en charge à domicile plus efficaces. Cette réalité présente un défi croissant alors que la population vieillit, augmentant ainsi la prévalence de la maladie. Selon le Dr Olivier de Ladoucette, cofondateur de la fondation, le maintien à domicile sera un défi majeur dans les années à venir, nécessitant un suivi régulier de l’évolution de la maladie.

Les perspectives futures

Ces médicaments, basés sur des injections d’anticorps ciblant la protéine amyloïde, pourraient représenter un tournant majeur dans la lutte contre la maladie d’Alzheimer.

Malgré les préoccupations concernant les effets secondaires, les analystes prévoient des ventes annuelles importantes pour ces traitements, avec des projections de plusieurs milliards de dollars. Par exemple, le médicament de Lilly est l’un des lancements les plus attendus de 2024, avec des estimations de ventes annuelles dépassant les 2 milliards de dollars d’ici 2028. De même, le Leqembi pourrait générer jusqu’à 7,3 milliards de dollars de ventes annuelles en 2030.

Ces prévisions soulignent non seulement le potentiel commercial de ces médicaments, mais aussi la demande croissante de solutions thérapeutiques efficaces pour traiter la maladie d’Alzheimer, mettant en lumière l’importance d’un investissement continu dans la recherche et le développement de nouveaux traitements .