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Ce qui est à savoir sur le don du corps à la science

Seulement un faible pourcentage de personnes décédées, soit 0,5 %, optent pour le don de leur corps à la science. Ce geste altruiste consiste à donner son corps après la mort à des fins de recherche médicale ou d’enseignement, notamment pour la pratique de la dissection. Il est différent du don d’organes. Découvrons les démarches nécessaires pour donner son corps à la science.

Le don du corps est réglementé par les articles R 2213-7 à R 2213-14 du Code général des collectivités territoriales. Historiquement, le dispositif institutionnalisé date de 1960. Avant cela, les corps des condamnés à mort étaient souvent utilisés pour l’apprentissage de l’anatomie et de la chirurgie. De nos jours, environ 3 000 personnes en France choisissent annuellement de donner leur corps à la science. Seules les personnes majeures, non placées sous tutelle, peuvent prendre cette décision. Bien que le don lui-même soit gratuit, certaines facultés de médecine ou laboratoires de recherche peuvent requérir une participation financière pour couvrir les frais de transport du corps ou d’inhumation. Si ces coûts ne sont pas pris en charge par l’institution, ils pourraient s’élever jusqu’à 1 000 euros.

Pour faire un don de son corps à la science, la personne concernée doit, de son vivant, rédiger une déclaration manuscrite et compléter certains documents nécessaires. Elle peut prendre contact avec la faculté de médecine la plus proche de son lieu de résidence pour obtenir des détails sur la procédure d’inscription. En France, 28 facultés de médecine participent à ce programme de don de corps.

Les documents à fournir sont généralement les suivants :

  • Une lettre manuscrite exprimant le souhait de céder son corps à la science. Des modèles de cette lettre peuvent être trouvés en ligne. Il est essentiel que cette lettre soit datée et signée.
  • Une fiche de renseignements médicaux indiquant, entre autres, les éventuelles maladies contagieuses de la personne.
  • Une preuve de paiement des éventuels frais associés.

Il est à noter que les documents requis peuvent varier selon les facultés. Il est donc recommandé de se renseigner directement auprès de l’établissement concerné. Une fois les documents reçus et validés par la faculté, une attestation ainsi qu’une carte de donneur sont délivrées. Posséder cette carte facilite la prise de décision pour les proches concernant la suite à donner au corps du défunt, minimisant ainsi les potentiels conflits. Si le donneur change d’avis, il peut annuler sa décision en détruisant la carte et en informant la faculté avec laquelle il s’était engagé. En cas de perte de cette carte, le don pourrait ne pas être honoré.

Bien que tout citoyen majeur qui n’est pas sous tutelle ait le droit de donner son corps à la science, certaines circonstances peuvent entraîner un refus de la part de la faculté de médecine. Voici les raisons courantes pour un tel refus :

  • La carte de donneur est perdue ou elle n’a jamais été émise.
  • Le corps n’a pas été transporté dans le délai maximal obligatoire de 48 heures après le décès.
  • Le décès a eu lieu à l’étranger.
  • Le défunt est décédé d’une maladie contagieuse, à la suite d’un accident de la route, par suicide, entre autres causes.

Le corps donné à la science est destiné à des établissements d’enseignement et de recherche, ainsi qu’à des établissements hospitaliers disposant d’un service de don de corps. Suite au décès du donneur, l’établissement concerné doit récupérer le corps dans un délai de 2 jours. Pour faciliter le transfert, les proches du défunt doivent fournir un certificat de décès, un certificat attestant de l’absence de maladies contagieuses, et une déclaration préalable de transport. Une fois ces documents reçus et le corps récupéré, ce dernier est examiné. Il sera ensuite embaumé et conservé, souvent par congélation, pour être utilisé dans des cours d’anatomie, des simulations chirurgicales et d’autres activités pédagogiques.

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