Qu’en est-il des soins funéraires des personnes atteintes de VIH ?

• Historique de l’interdiction
• Mobilisation associative et changements réglementaires
• Défis et discriminations persistantes

Historique de l’interdiction des soins de thanatopraxie pour les séropositifs

L’interdiction de certaines opérations funéraires sur les personnes séropositives remonte à un arrêté datant du 20 juillet 1988. Cette mesure avait pour but de réduire les risques d’exposition aux thanatopracteurs aux maladies infectieuses. Les personnes atteintes d’hépatite B ou C étaient également concernées par cet arrêté. Cette interdiction a été levée le 1er janvier 2018 par un nouvel arrêté signé par le président Emmanuel Macron.

Mobilisation associative et changements réglementaires

Depuis des décennies, des associations comme SOS Homophobie et Aides ont milité pour la fin de la discrimination dans le traitement post-mortem des personnes séropositives. Ce combat a été particulièrement ardu, dû en grande partie à la stigmatisation sociale et médicale qui entoure le VIH/SIDA. Leur travail a contribué à des changements réglementaires importants. Parmi eux, un arrêté publié en 2017 a clarifié les conditions d’intervention des thanatopracteurs et posé les bases pour de futurs changements.

Le point culminant de ces efforts a été la levée de l’interdiction des soins de thanatopraxie pour les personnes séropositives en 2018. Cette avancée a été rendue possible grâce à la prise de position du président Emmanuel Macron, ce qui a marqué un tournant dans ce long combat pour l’égalité des soins funéraires.

Il est intéressant de noter que ce combat a des parallèles avec d’autres maladies infectieuses, comme l’hépatite B et C. Dans ces cas aussi, des groupes de défense des droits ont dû intervenir pour assurer que les personnes atteintes ne soient pas indûment stigmatisées ou discriminées après leur décès.

Défis et discriminations persistantes

La levée de l’interdiction en 2018 a été une étape significative vers la fin de la discrimination des personnes séropositives en matière de soins funéraires. Cependant, ce n’était qu’une étape dans un combat plus large pour l’égalité et le respect des droits de l’homme.

Les personnes séropositives continuent de faire face à des défis et des discriminations dans d’autres domaines de la vie, notamment l’accès aux soins médicaux et à certaines professions. Par exemple, des restrictions peuvent toujours être en place pour l’accès à certains postes dans le domaine de la santé, et des discriminations peuvent aussi se manifester dans des contextes sociaux et familiaux.

Il est crucial de souligner que la stigmatisation persiste pour d’autres maladies également, notamment les hépatites virales, ce qui entrave souvent l’accès à des soins de qualité. La levée de toute forme de discrimination médicale est donc toujours un combat en cours, que ce soit pour le VIH, les hépatites virales ou d’autres conditions médicales stigmatisées.