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La perte de mobilité des seniors : comment la gérer ?

Il n’est pas toujours facile pour une personne âgée d’accepter qu’elle n’est plus en mesure d’accomplir toutes les tâches qu’elle souhaite. Cependant, il est établi que les capacités physiques et cognitives diminuent avec l’âge. Il est donc crucial d’anticiper les problèmes potentiels liés à la mobilité. Qu’entend-on par perte de mobilité ? Est-il possible de la prévenir ou de la retarder ? Comment aider un senior dépendant ? Comment réduire les dépenses liées à la perte de mobilité d’un senior ? Quelles sont les allocations disponibles pour une personne âgée souffrant de perte de mobilité ? Nous explorons ces questions dans l’article suivant.

La perte de mobilité, ou perte d’autonomie, chez un senior est un problème courant lié à l’âge. À partir de 65 ans, une personne peut progressivement, voire soudainement, perdre ses capacités motrices, ce qui signifie qu’elle ne peut plus effectuer seule les activités essentielles de la vie quotidienne. La majorité des personnes dépendantes ne peuvent plus se vêtir, manger, ou même effectuer leur toilette sans l’aide d’une autre personne. À partir de ce moment, leur état de santé peut rapidement se dégrader et certains seniors peuvent être confrontés à des problèmes neurodégénératifs comme la maladie d’Alzheimer ou de Parkinson. D’autres peuvent ne plus être capables de se lever et perdre progressivement leurs facultés physiques, voire mentales.
Il est important de noter que la perte de mobilité chez un senior peut être due à plusieurs facteurs. Elle peut résulter d’une dégénérescence musculaire, d’une maladie, ou être la conséquence d’un accident. La personne âgée peut se retrouver incapable d’accomplir des tâches qu’elle pouvait effectuer sans problème auparavant.

La perte de mobilité peut survenir progressivement ou soudainement, affectant la capacité à accomplir des activités quotidiennes telles que se déplacer, se laver, s’habiller, utiliser les toilettes ou manger. Cette situation peut résulter d’un accident, d’une maladie, d’un handicap, ou simplement de l’âge avancé. Il est crucial d’identifier les premiers signes de cette perte pour intervenir rapidement avec des solutions de soutien adéquates.

Premiers indicateurs chez les seniors :

  • Diminution du tonus musculaire et de l’équilibre : Cela se manifeste souvent par des difficultés à maintenir la stabilité, augmentant le risque de chutes.
  • Douleurs articulaires : Maladies comme l’arthrose ou le rhumatisme qui rendent difficile l’exécution des mouvements quotidiens tels que monter des escaliers ou se lever.
  • Fatigue excessive et trébuchements fréquents : Ces symptômes sont des signaux d’alerte qui indiquent une perte d’autonomie physique.
  • Changements dans les habitudes alimentaires : La perte d’appétit et le désintérêt pour la préparation des repas peuvent entraîner une alimentation déséquilibrée et une perte de poids.
  • Isolement social : Les difficultés à se déplacer peuvent mener à un repli sur soi, précurseur d’une détérioration de la mobilité et de l’indépendance.
  • Troubles de la mémoire : Bien que principalement liés à des conditions cognitives, ils peuvent aussi être des indicateurs de déclin fonctionnel global.

La prévention et le retardement de la perte de mobilité chez les personnes âgées sont possibles grâce à l’adoption de plusieurs pratiques de vie saines. Il est essentiel de se concentrer sur le maintien de la force musculaire et de l’équilibre, en plus de veiller à une alimentation adéquate et à l’engagement dans des activités sociales stimulantes.

Stratégies de prévention :

  • Exercice physique régulier : Pratiquer des activités comme le yoga, la marche, ou l’aquagym, qui sont particulièrement bénéfiques pour les seniors en aidant à maintenir la masse musculaire et l’équilibre.
  • Alimentation équilibrée : Il est crucial de consommer une alimentation variée et riche en nutriments essentiels pour éviter la dénutrition et soutenir la santé physique générale.
  • Maintien de l’activité cognitive : Engager régulièrement dans des jeux de société et des activités sociales pour stimuler la mémoire et les capacités cognitives.
  • Rééducation fonctionnelle : En cas de dégradation notable de la mobilité, suivre des séances de rééducation avec des professionnels comme les physiothérapeutes pour traiter les problèmes musculaires, articulaires, cardiorespiratoires, ou neurologiques.

La mise en place de ces mesures préventives peut non seulement améliorer la qualité de vie des seniors mais aussi prolonger leur autonomie et réduire le risque de complications liées à l’immobilité.

Assister un senior dépendant est crucial pour maintenir son bien-être et sa dignité. Voici des stratégies pour offrir un soutien adéquat sans qu’il se sente comme un fardeau pour sa famille.

Stratégies d’assistance :

  • Communication régulière : Si le placement en maison de retraite est nécessaire, maintenir un contact fréquent est essentiel pour gérer son bien-être émotionnel et prévenir les sentiments d’abandon.
  • Maintien à domicile : Lorsque possible, garder le senior dans son environnement familier peut être bénéfique. Cela nécessite un soutien constant pour accomplir les tâches quotidiennes et assurer sa sécurité.
  • Aménagements domestiques : Adapter le logement pour faciliter l’accès et la mobilité, comme l’installation d’un monte-escalier électrique, peut aider à réduire les risques de chutes et améliorer l’autonomie.
  • Surveillance et soins médicaux : Assurer une surveillance régulière et un suivi médical pour gérer les conditions de santé, en particulier celles qui causent la douleur comme l’arthrose.
  • Soutien émotionnel : Offrir un soutien moral constant pour combattre l’isolement social et renforcer le sentiment de sécurité et d’appartenance.

En adoptant ces mesures, les familles peuvent aider leurs aînés à vivre leurs années de dépendance avec respect et amour, tout en préservant leur qualité de vie.

En effet, que le senior dépendant soit placé en maison de retraite ou qu’il reste à son domicile, sa prise en charge engendre toujours des dépenses mensuelles significatives. En moyenne, la famille peut dépenser environ 2 000 € par mois. Cependant, les allocations relatives à la perte d’autonomie d’une personne âgée ne sont généralement pas en mesure de couvrir en totalité les dépenses du senior. C’est pourquoi il est important de souscrire à une assurance dépendance senior. De cette manière, le senior peut maintenir une qualité de vie décente et utiliser son capital pour mieux faire face à sa perte de mobilité. Cela peut également alléger le fardeau financier de ses enfants.

Il existe plusieurs allocations pour les personnes âgées. L’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) est l’une de ces aides financières. Elle est attribuée aux personnes de 60 ans et plus qui ont perdu leur indépendance. En d’autres termes, ils ne sont plus capables d’accomplir correctement les actes quotidiens de leur vie. Il existe deux types d’APA : une pour les seniors qui souhaitent rester à domicile (APA à domicile), qui permet d’alléger les dépenses pour leur permettre de vivre confortablement même en cas de perte de mobilité, et une autre pour ceux qui résident en établissement (APA en établissement), qui aide à alléger le coût de l’hébergement. Pour bénéficier de l’APA, il faut remplir certaines conditions. Il est à noter que les personnes âgées dépendantes classées en GIR 5 ou GIR 6 ne sont généralement pas éligibles à cette aide financière.

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