Le deuil est une phase de tristesse et de dépression qui pourrait durer plus ou moins longtemps selon les circonstances et la personne. Mais il est surprenant aussi de constater que cet état émotionnel peut être très éprouvant pour le physique. En effet, la disparition d’un être cher peut s’accompagner de différents symptômes physiologiques dont il ne faut pas négliger. Dans cet article, nous allons parler de ces manifestations physiques du deuil ainsi que les solutions possibles pour les surmonter.
A l’annonce de la disparition, pendant l’organisation des obsèques, pendant les funérailles et après l’enterrement ou la crémation, le mal de vivre pourrait assaillir l’endeuillé. Cela peut se traduire par des signes psychologiques et physiques. En entendant le décès d’un être cher, son organisme réagit en produisant des hormones tranquilisants. Cela a pour effet de l’engourdir afin qu’il ne s’écroule pas dans un état de choc. Les manifestations physiques sont la bouche sèche, le bourdonnement des oreilles, la vision trouble, une sensation de froid subite, des tremblements et une lourdeur physique. La personne peut avoir aussi des bouffées de chaleur accompagnées d’une transpiration abondante ainsi que des raideurs articulaires ou musculaires. On peut aussi relever des symptômes comme les vertiges, la palpitation, la hausse de la tension artérielle, ainsi que le maux de tête et l’hypersensibilité (la personne est irritable ou elle a une sensation d’étouffer). Elle peut également perdre l’appétit, avoir des problèmes de digestion, avoir des diarrhées, des nausées ou des nuits blanches. L’annonce d’un décès peut également provoquer l’apathie et une fatigue chronique chez la personne endeuillée.
Après le décès, sous l’effet d’une dépression ou d’un stress chronique causés par l’absence et le vide laissé par la disparue, certaines personnes peuvent avoir une crise d’angoisse, de panique ou de spasmophilie. Leur cœur leur fait littéralement mal. Leur esprit s’emballe, le souvenir du décès leur donne des frissons et elles ont du mal à dormir.
Il arrive aussi que lors d’un deuil précoce ou un deuil tragique, certaines personnes traversent des mois d’extrême fatigue, accompagnés de cycles de sommeil pertubés ainsi qu’une sensibilité au soleil et une aversion à la nourriture. Dans ce cas là, leur système immunitaire est affaibli. Le chagrin d’amour augmente l’inflammation et le risque de caillots sanguins. Le deuil risquerait alors d’aggraver et de faire apparaître les maladies sous-jacentes. C’est dû au fait qu’elles sont plus vulnérables aux infections. Selon les recherches, les patients souffrants de diabète, de cholestérol, de cancer, de troubles cardio-vasculaires ont d’ailleurs tendance à se sentir plus mal après le départ de leur partenaire de vie ou de leur compagnon. Lorsque le stress est chronique, la hausse de l’adrénaline et de la pression artérielle peut favoriser des conditions médicales chroniques. A noter que dans un deuil normal, l’endeuillé conserve son estime de soi. Il peut se consoler et détourner l’attention de la douleur et du décès. Dans un deuil compliqué, l’endeuillé est déprimé à force de lutter contre les sentiments de culpabilité, de remords et d’inutilité. Et il n’éprouve aucun plaisir à la vie.
Le soutien social, l’acceptation de la disparition de la personne, l’exercice physique, le sommeil suffisant peuvent atténuer les complications de deuil et favoriser le rétablissement de la personne. Il faut aussi bien s’alimenter et s’hydrater suffisamment tout en évitant les produits nocifs comme l’alcool ou le drogue. La thérapie et les activités physiques telles que les promenades, la natation etc. aident également à mieux faire face à la douleur de la séparation. Enfin, les personnes qui traversent une période difficile se sentent aussi moins seules si leurs amis essaient de leur tendre la main.
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