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Comment gérer la perte de mobilité de la personne âgée ?

Vivre avec une surveillance constante due à une perte de mobilité est une épreuve difficile pour les personnes âgées, souvent accompagnée d’une perte de dignité et de l’impression de devenir un fardeau. Cette situation engendre aussi des dépenses considérables en frais médicaux et en soins continus. Il est essentiel pour les familles de se préparer à cette éventualité pour assurer un vieillissement serein à leurs aînés. Cela inclut la reconnaissance des premiers signes de déclin de la mobilité, une gestion proactive de la santé et l’adoption de bonnes pratiques pour maintenir l’autonomie le plus longtemps possible.

La perte de mobilité est l’un des problèmes majeurs de la population ayant atteint le troisième âge. Les personnes atteintes de ce problème perdent leurs fonctions motrices et doivent être assistées dans leurs déplacements, voire dans les actes essentiels de la vie tels que faire sa toilette, s’habiller et manger. Sans une aide adéquate, ces personnes dépendantes ne peuvent plus vivre dignement ou confortablement, et leur état de santé se détériore plus ou moins rapidement. La survenue de maladies neurodégénératives telles que la maladie d’Alzheimer et la maladie de Parkinson aggravent la situation. Au stade final, l’individu peut être cloué au lit, dans son fauteuil et perd toutes ses facultés physiques et mentales.

Détection précoce de la perte d’autonomie : La détection précoce des symptômes de mobilité réduite chez les personnes âgées peut grandement faciliter la mise en place de solutions adaptées pour prévenir la dépendance. Les premiers signes incluent généralement des douleurs articulaires récurrentes, des difficultés à se lever du lit ou d’une chaise, et des problèmes pour monter des escaliers ou accéder à une baignoire.

Surveillance des symptômes courants : Il est crucial de prêter attention à la baisse de la force musculaire et du sens de l’équilibre, des trébuchements fréquents, une fatigue excessive, la perte de poids involontaire, et un ralentissement de la vitesse de marche. Ces symptômes sont souvent des indicateurs avant-coureurs de la perte d’autonomie.

Changements dans les habitudes quotidiennes : Des modifications dans les habitudes alimentaires, telles que la perte de l’appétit, la consommation de repas déséquilibrés, ou un désintérêt pour la cuisine peuvent signaler un début de dépendance. L’isolement progressif, qui peut mener à la dépression, est également un indicateur important à surveiller.

Les cinq critères de fragilité : Les professionnels de santé identifient cinq critères principaux pour évaluer la perte de mobilité chez les personnes âgées : difficultés de déplacement, perte de force, dénutrition, fatigue, et pertes de mémoire. Un individu répondant à un ou deux de ces critères est considéré comme préfragile, tandis que trois critères ou plus indiquent une fragilité avérée.

Il existe ce que l’on nomme : stade préclinique de la perte de mobilité. Il se traduit par une diminution des forces musculaires, entraînant la difficulté à exécuter certaines tâches et à faire des activités qui n’ont jamais posé de problème auparavant. Dans ce cas, il est recommandé au patient d’adopter quelques bonnes attitudes :

  • Améliorer son mode de vie : cela consiste à devenir moins sédentaire et à pratiquer des exercices physiques plus bénéfiques comme la marche, l’aquagym ou encore le yoga. Privilégier les thérapies alternatives comme la massothérapie, la balnéothérapie et les huiles essentielles. Il convient également de manger sainement et de favoriser un sommeil équilibré. Entretenir ses facultés mentales est utile. Pour ce faire, il est intéressant de lire ou de jouer à des jeux comme les mots-croisés et le scrabble. Pourquoi ne pas participer à des activités sociales et à des jeux de société ?

Il est également recommandé de suivre des séances de réentraînement et de rééducation avec des professionnels : les physiothérapeutes sont des spécialistes des cas des personnes dont la mobilité est en déclin. La physiothérapie est une discipline qui traite les déficiences et incapacités touchant les systèmes neurologiques, musculaires, articulaires et cardiorespiratoires. Le physiothérapeute établit un plan de traitement personnalisé qui aide la personne à maintenir ou à améliorer ses capacités physiques après examen et après avoir procédé à des tests physiques.

Certains parents conseillent à leurs enfants de les placer dans une maison de retraite. En disant cela, ils veulent éviter de devenir une charge pour leurs progénitures. Or, l’accompagnement moral est primordial pour une personne à mobilité réduite, encore plus que l’accompagnement physique.

Le soutien et la présence des proches sont très importants lorsqu’un individu se sent démuni face à ce qui lui arrive. Il n’y a pas de sentiment aussi douloureux que de se sentir abandonné et oublié. Il peut également être amené à utiliser un escalier électrique, même dans sa propre maison. Ainsi, même si le placement dans un établissement spécialisé est une solution qui arrange tout le monde, il est préférable d’effectuer régulièrement des visites, appeler, envoyer des photos, organiser des sorties où tout le monde est présent.

Une personne en perte de mobilité devient dépendante, c’est-à-dire qu’elle doit être assistée pour effectuer des activités essentielles comme boire, manger, se lever du lit, faire sa toilette et s’habiller. Cela demande plus de temps et de moyens que de s’occuper d’un nouveau-né. Elle doit également être constamment surveillée (c’est entre autres le moyen de savoir si elle a besoin de quelque chose ou si elle souffre), ainsi que d’un suivi médical personnalisé. Il faut admettre que la personne en perte de mobilité ne peut pas conserver un mode de vie ordinaire. Trois solutions se présentent alors :

  • Garder la personne auprès de soi et effectuer les aménagements requis. L’accès à l’étage et à des espaces indispensables comme les toilettes et la salle d’eau doit être facilité, surtout pour les personnes qui n’ont pas perdu la totalité de leur faculté motrice. En effet, certaines personnes peuvent se déplacer avec un déambulateur ou utiliser un fauteuil roulant électrique.
  • Une autre solution consiste à placer la personne dans une famille d’accueil. Voici quelques aménagements à faire : laisser une distance d’au moins 50 cm entre les meubles pour permettre au déambulateur ou au fauteuil roulant de circuler librement, éviter de laisser traîner des objets tranchants et éviter au maximum les meubles aux angles pointus, installer un monte-escalier.
  • Placer la personne dans un centre médico-social. Cette solution consiste à héberger la personne qui ne dispose plus d’une autonomie suffisante dans un EHPAD. Elle y bénéficie des soins nécessaires et de la surveillance médicale dont elle a besoin. Elle y est également entourée de professionnels qui répondent à ses besoins.

Le soin et l’entretien d’une personne en perte d’autonomie engendrent des dépenses évaluées à environ 2 000 € par mois en moyenne. Les allocations de retraite arrivent rarement à couvrir les dépenses nécessaires. Par conséquent, il est conseillé de souscrire une assurance-dépendance. La garantie de dépendance est une prestation d’assurance grâce à laquelle l’assuré peut recevoir une rente ou un capital pour faire face à son incapacité en faisant appel à une aide extérieure. L’objectif est de garantir que la personne dispose de fonds suffisants pour continuer à vivre avec dignité. Malgré sa perte d’autonomie, elle peut utiliser la rente ou le capital reçu pour payer les aménagements de son domicile, embaucher une aide-soignante ou payer son hébergement dans une maison de retraite. L’assurance permet également d’éviter que les proches et les héritiers ne se retrouvent dans le besoin, à cause des dépenses engendrées par de telles situations.

Il convient de rappeler que les personnes âgées peuvent bénéficier de l’allocation personnalisée d’autonomie (Apa). Il existe aussi l’allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa), dans la mesure où elles ont de faibles revenus. Ce qui nous intéresse ici, c’est l’Apa. Cette dernière est destinée aux personnes de 60 ans et plus. Il existe deux aides distinctes :

  • L’APA à domicile est une aide octroyée pour couvrir les dépenses nécessaires pour rester à domicile.
  • L’APA en établissement est une aide octroyée pour payer une partie du tarif en établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes.

Pour les personnes âgées qui souhaitent bénéficier de l’APA, il faut savoir qu’il n’y a aucune condition de revenu. Il suffit simplement de remplir les conditions d’âge, de résidence et de perte d’autonomie. Toutefois, le montant attribué dépend en grande partie du niveau de revenus des personnes. Il convient également de noter que les personnes âgées présentant un degré de perte d’autonomie classé GIR 5 ou GIR 6 ne peuvent pas bénéficier de cette allocation.

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