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Comment se déroule l’enterrement et le deuil en Afrique ?

Les peuples africains considèrent que la vie est sacrée et que chaque individu a droit à un traitement digne, tant dans la vie que dans la mort. Le traitement des funérailles et les modalités du deuil diffèrent considérablement d’une communauté à l’autre sur le continent africain. Impactés par des facteurs divers comme la famine, les conflits ethniques, les maladies transmissibles et la délinquance, les Africains voient la mort comme un événement social crucial. Voici une perspective détaillée sur les coutumes et les rituels liés au deuil en Afrique.

En Afrique, la mort est souvent considérée non pas comme une disparition mais comme une transition vers un autre état d’existence. Le défunt peut même accéder au statut d’ancêtre, un esprit bienveillant pour les vivants. Les cérémonies et les veillées mortuaires sont essentielles pour rendre hommage à l’individu décédé, souligner son importance et son statut social. Après ces cérémonies, il est généralement attendu que le corps soit rapatrié et enterré dans son village d’origine, même si la personne a vécu en ville ou a immigré à l’étranger. L’échec à rapatrier la dépouille est souvent perçu comme une grande honte pour la famille.

Les familles africaines mettent un point d’honneur à s’assurer que leurs défunts sont dignement inhumés dans leur terre ancestrale. Elles offrent également un soutien moral, financier, et spirituel aux proches du défunt. La mort et le deuil deviennent des occasions pour les communautés de se rassembler, de partager la tristesse, et d’aider spirituellement le défunt à rejoindre l’au-delà.

D’autre part, le niveau de grandiosité du deuil dépend souvent du statut social du défunt. Ainsi, le deuil d’un chef de clan influent sera généralement plus élaboré que celui d’un enfant n’ayant pas encore de rôle social significatif. Une veuve, par exemple, peut aller jusqu’à se frotter les yeux avec du piment pour feindre des pleurs et souligner l’ampleur de son chagrin. Les rites peuvent également inclure des sacrifices d’animaux comme des poulets ou des vaches, surtout si le défunt avait les moyens financiers. Après l’inhumation, la famille se réunit généralement pour discuter du partage de l’héritage, et il n’est pas rare que des allégations d’empoisonnement ou de sorcellerie soient évoquées pour régler des comptes au sein de la famille.

Bien que les pratiques varient considérablement à travers le continent africain, de nombreuses communautés mettent un point d’honneur à enterrer leurs morts dans leur terre ancestrale. Le processus du deuil, qui peut inclure divers rituels et offrandes en l’honneur du défunt, est souvent effectué à grande échelle et peut durer plusieurs jours ou même semaines, en fonction du statut social de la personne décédée. Si le défunt est fortuné, il n’est pas rare que la famille achète un cercueil somptueux et un monument funéraire imposant, sans oublier des fleurs et des badges à l’effigie du défunt.

Le deuil est également l’occasion d’engager des pleureuses professionnelles, des musiciens, des porteurs de cercueil et un maître de cérémonie, qui collaborent pour assurer le bon déroulement de l’événement. Ces cérémonies peuvent rassembler un grand nombre de personnes, parfois jusqu’à 500, ce qui nécessite souvent les services d’un traiteur, ainsi que l’achat de quantités importantes de nourriture et de boissons, sans oublier la location de tentes, tables et chaises. Il est à noter que le marché funéraire en Afrique est souvent lucratif, car les familles sont généralement tenues par la tradition de dépenser parfois des sommes importantes, accumulées sur plusieurs années, pour des funérailles dignes de ce nom.

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