Le porteur-chauffeur funéraire, classé sous le code ROME K2601, occupe un rôle central dans l’organisation des obsèques. Chargé de la mise en bière, du transport sécurisé du défunt et de l’accompagnement des familles, il agit dans un cadre réglementé exigeant hygiène, protocole et respect. L’accès au métier nécessite une formation obligatoire de 16 heures, le permis B et certaines qualités humaines comme empathie, discrétion et endurance physique. Travaillant en équipe sous la direction d’un maître de cérémonie, il coordonne gestes techniques et accompagnement humain. Ce poste stable offre des perspectives d’évolution vers des fonctions de conseil, encadrement ou direction funéraire.
La qualification officielle du porteur-chauffeur funéraire relève du code ROME K2601, intitulé « Conduite d’opérations funéraires ». Ce référentiel décrit précisément le rôle : prise en charge du corps, mise en bière, transport en respectant des protocoles sanitaires, administration éventuelle, conduite du corbillard, coordination d’équipe lors de cérémonies. L’exercice impose un casier judiciaire vierge, des vaccinations spécifiques et le permis B (voire C, C1 ou D selon véhicules). Chaque geste est encadré : hygiène stricte, protocole funéraire, transport de corps. Les normes légales exigent également des attestations sanitaires actualisées, un certificat médical régulier et une formation certifiante pour exercer dans les trois premiers mois suivant la prise de fonction. Bien que le métier ne nécessite pas de diplôme initial, ce cadre officiel garantit un niveau de professionnalisme et de conformité aux exigences réglementaires en France.
L’accès au métier exige une formation obligatoire de 16 heures à réaliser dans les trois mois suivant l’embauche, en général dispensée et financée par l’entreprise de pompes funèbres. Ce module aborde les techniques de portage sécurisé (cordes, levage), la conduite du véhicule funéraire, les démarches administratives post-sinistre et les règles d’hygiène post-mortem. Le permis B est indispensable pour conduire le corbillard ; d’autres permis (C, C1 ou D/D1) peuvent l’être selon le type de véhicule utilisé ou la taille de l’entreprise. Bien que des CAP/BEP ou Bac pro liés aux services à la personne ou funéraires puissent être valorisés, ils ne sont pas requis pour débuter, contrairement à la formation certifiante. Cette structure garantit une montée en compétence rapide, avec un volet pratique centré sur la réalité du métier.
Le quotidien combine plusieurs responsabilités concrètes. Le porteur participe directement à la mise en bière (habillage, fermeture du cercueil), à la préparation de la chambre funéraire, à l’installation de matériel (pupitre, chaises, décor floral) lors de l’exposition du défunt, et au portage manuel du cercueil jusqu’au lieu du rituel. Le chauffeur conduit ensuite le corbillard, respecte les itinéraires adaptés (cimetière, crématorium ou lieu de culte), veille à la propreté du véhicule et au respect des normes de transport de corps. En équipe (souvent quatre porteurs), il assiste le maître de cérémonie dans la mise en place des objets funéraires et assure la descente du cercueil dans le caveau à l’aide de cordes et dispositifs de sécurité. Des tâches administratives ou d’accueil peuvent aussi lui incomber, selon les besoins. Ce rôle exige une prestation à la fois technique, logistique et humaine.
Le chauffeur porteur assure la conduite sécurisée du véhicule funéraire, en se conformant aux prescriptions de distance, cortège et signalisation spécifiques aux convois funéraires. Il contrôle l’état du véhicule, effectue l’entretien courant, vérifie les documents obligatoires à bord (assurance, autorisations) et veille à la présentation impeccable du corbillard avant chaque prestation. Le protocole impose une allure mesurée, une coordination de cortège efficace entre les véhicules et un respect absolu du recueillement des familles. En outre, les gestes de portage s’effectuent selon des normes précises : port symétrique, respect des postures pour éviter les blessures, techniques de descente dans un caveau avec cordes sécurisées. Toute erreur peut porter atteinte à la dignité du défunt ; la rigueur et le savoir-faire sont donc essentiels.
Le métier est plutôt collectif : le porteur travaille toujours au sein d’une équipe (rarement seul), sous la supervision d’un maître de cérémonie. Il reçoit des consignes sur la mise en place des articles funéraires, la distribution des rôles lors du déroulement du rite, et la coordination du passage d’un lieu à l’autre. L’esprit d’équipe, la réactivité et la capacité à suivre des directives structurées sont incontournables. Le maître de cérémonie organise la séquence des gestes (mise en bière, exposition, transport, inhumation/crémation), puis chaque porteur, dont le chauffeur, intervient précisément à chaque étape. Ce travail synchronisé garantit une cérémonie fluide, respectueuse. Le porteur-chauffeur doit aussi savoir prendre des initiatives lorsque l’urgence ou un imprévu survient (déplacement imprévu, retard, condition météo).
Le métier exige des qualités humaines solides : empathie, discrétion, respect et tact envers des familles en deuil, tout en maintenant une distance professionnelle nécessaire. L’endurance physique est indispensable : porter un cercueil à plusieurs reprises par jour et supporter des postures prolongées exigeront une condition robuste. Un bon équilibre psychologique est requis pour ne pas absorber émotionnellement les situations délicates rencontrées régulièrement. La rigueur, la minutie, la présentation soignée (tenue sombre impeccable) et la capacité à s’intégrer dans des organisations structurées comptent parmi les exigences essentielles. Ces qualités rendent le professionnel apte à accomplir ses missions dans un contexte sensible, exigeant, où la moindre erreur pourrait affecter le bon déroulement des obsèques et la confiance des familles.
Le porteur-chauffeur doit respecter une tenue professionnelle stricte : costume sombre, gants, chaussures confortables mais élégantes garantissant discrétion et respect du cadre cérémoniel. Le port des EPI (gants, tabliers) est imposé lors des manipulations hygiéniques (toilette, habillage) et de l’installation des défunts. Le matériel comprend le cercueil mais aussi le mobilier funéraire (chaises, pupitre, gerbes florales), cordes, systèmes de descente mécanique pour inhumation, outils de nettoyage et produits désinfectants. L’entretien régulier des locaux, du véhicule funéraire et des équipements est crucial : chaque porteur peut être amené à les nettoyer, vérifier leur état et signaler toute anomalie ou besoin de réparation. Ces tâches garantissent la sécurité sanitaire, la dignité des obsèques et la qualité perçue du service funéraire.
Le métier comporte une charge émotionnelle importante : confronté au deuil, le professionnel doit préserver son équilibre mental. L’exposition fréquente à la douleur et à la perte demande une résilience psychique permanente. Les horaires ne sont pas fixes : présence possible les soirs, week‑ends et jours fériés, avec des astreintes en cas de décès soudain. La flexibilité est requise : certains services se font de nuit ou en déplacement interrégional. Physiquement, le portage du cercueil, souvent lourd, plusieurs fois par jour, demande une bonne condition physique et une gestion du stress liée aux délais ou aux imprévus. Mais en contrepartie, l’activité est stable, régulière et rarement affectée par les crises économiques, offrant ainsi une sécurité professionnelle que peu d’autres secteurs peuvent garantir aujourd’hui.
Un porteur-chauffeur funéraire débutant perçoit généralement le SMIC brut (~1 600 €/mois en 2025), complété souvent par des primes d’astreinte ou de weekend, indemnités de déplacement ou repas. L’évolution salariale dépend de l’ancienneté, de la taille de l’entreprise et du lieu géographique : après quelques années, la rémunération peut atteindre entre 1 800 € et 2 200 € brut mensuel, voire jusqu’à 2 500 € dans des structures importantes ou avec responsabilités supplémentaires. Le secteur funéraire reste porteur, avec une demande constante en France, garantissant une insertion professionnelle rapide. Les conditions collectives (mutuelle, participation, intéressement) peuvent également enrichir le package global selon l’employeur.
Après une expérience probante sur le terrain, le porteur chauffeur peut évoluer vers des postes à responsabilité. Le conseiller funéraire ou le maître de cérémonie nécessitent une formation complémentaire (70 h théorie + 140 h pratique pour le maître de cérémonie, diplôme RNCP pour le conseiller). Avec les compétences techniques et relationnelles validées, il peut ensuite devenir chef d’équipe, formateur ou même directeur d’agence funéraire, parfois via un parcours en gestion ou management funéraire. Des spécialisations liées aux obsèques écologiques ou aux cérémonies personnalisées émergent également, offrant une diversification du rôle traditionnel. L’évolution vers ces fonctions élargit le champ d’action au conseil aux familles, à l’organisation complète d’obsèques ou à la gestion d’activité.
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