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Principe du cimetière durable et des obsèques écologiques

La tendance des cimetières verts et enterrements écologiques trouve ses origines principalement aux États-Unis et au Royaume-Uni. Bien que ce concept semble moderne, il est intéressant de noter que les pratiques d’enterrement respectueux de l’environnement existent depuis bien avant le milieu du 19e siècle. De nombreuses traditions funéraires juives et musulmanes intègrent également des éléments écologiques. Alors, de quoi s’agit-il concrètement lorsqu’on parle de cimetière durable ou d’obsèques écologiques? Nous vous proposons de le découvrir dans cet article.

Depuis de nombreux siècles, les lieux d’enterrement contribuent de manière significative à divers types de pollutions environnementales. Les caveaux et sépultures en béton et en ciment sont particulièrement préjudiciables pour l’écosystème, notamment lorsqu’ils commencent à se dégrader. Ils libèrent des substances chimiques dans le sol, accélérant ainsi le réchauffement climatique et mettant en danger la faune et la flore locales.

L’utilisation de machineries comme des pelles mécaniques pour creuser les tombes consomme également de l’électricité et des énergies fossiles. Les tombes elles-mêmes, souvent fabriquées en pierre, granit ou marbre, génèrent des déchets une fois que les concessions expirent. De plus, les traitements de conservation du corps, appelés thanatopraxies, font souvent usage de produits chimiques dangereux qui s’infiltrent dans le sol lors de la décomposition du corps.

En ce qui concerne les matériaux de fabrication des cercueils, ils sont eux aussi souvent sources de pollution. Le bois est parfois traité avec des vernis et des colles qui ne sont pas biodégradables, sans parler des cercueils entièrement métalliques. Enfin, les espaces verts des cimetières sont souvent entretenus avec des pesticides et des engrais chimiques, contribuant encore davantage à la dégradation de l’écosystème local.

Face à ces défis environnementaux, une solution innovante a vu le jour : les cimetières verts. Ces lieux se distinguent par l’absence de caveaux en béton, de monuments ostentatoires et d’entretien chimique des espaces verts. Au lieu de cela, ils ressemblent davantage à des prairies naturelles, entretenues sans l’aide d’engrais ou de pesticides chimiques.

Les corps y sont enterrés dans des cercueils biodégradables faits de matériaux naturels comme le bois, le bambou ou même le carton. L’usage de fleurs synthétiques y est proscrit, tout comme celui de plantes issues de l’agriculture intensive. De plus, les sépultures sont souvent creusées à la main pour minimiser l’impact environnemental.

Ces cimetières, qui respectent des règles écologiques strictes, rencontrent un succès grandissant. Au Royaume-Uni, il y a actuellement plus de 270 espaces verts dédiés à ce type d’enterrement, tandis qu’aux États-Unis, le mouvement prend également de l’ampleur avec plus d’une trentaine de cimetières verts. D’autres pays comme l’Allemagne, l’Autriche et les Pays-Bas suivent cette tendance.

En France, bien que le concept progresse plus lentement, il n’est pas en reste. Un cimetière vert a été inauguré à Niort en 2014, signe que la prise de conscience environnementale s’étend également au domaine funéraire.

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