Guide finance senior : assurances-crédits-travaux-placements

Comparatif monte escaliers – douches plain pied – baignoires à porte - Assurances obsèques décès invalidité - Assurances de prêt et travaux pour Seniors

Tendance à la hausse de la pratique de la crémation

Depuis ces dernières années, la crémation connaît une croissance significative en popularité parmi les Français. Selon une enquête récente, environ 70 % des Français expriment une préférence pour ce mode de funérailles, souvent considéré comme plus respectueux de l’environnement. La crémation présente également l’avantage d’être généralement plus abordable que l’inhumation traditionnelle. Cette économie financière est un facteur crucial pour beaucoup, en particulier parce que cela leur permet d’éviter les coûts associés à l’achat et à l’entretien d’une concession funéraire, surtout s’ils optent pour la dispersion des cendres.

La pratique de la crémation n’est pas nouvelle; elle remonte à l’Antiquité romaine. Cependant, l’acceptation croissante de la crémation en France peut également être attribuée à l’évolution de la législation. La loi française a interdit la conservation des cendres à domicile depuis le 19 décembre 2008, mais elle autorise la dispersion des cendres dans les forêts ou l’immersion de l’urne en mer, à condition de respecter certaines distances réglementaires des côtes. La dispersion des cendres dans les cours d’eau comme les rivières et les fleuves reste cependant prohibée.

De plus, un arrêté récent impose aux crématoriums de se conformer aux normes environnementales, ce qui a contribué à l’acceptation de cette pratique. Depuis 2008, les communes de plus de 2000 habitants sont également tenues de disposer d’un espace cinéraire dans leur cimetière, ce qui a accru la popularité de la crémation. Les avancées technologiques et le renouvellement régulier des équipements de crémation ont également joué un rôle dans cette tendance. La crémation est même devenue un secteur en pleine expansion durant la période de la pandémie.

En France, on estime à environ 167 000 le nombre de crémations annuelles, soit près de 32 % de tous les décès. Le coût moyen d’une inhumation est de 3 500 euros, tandis que la crémation coûte en moyenne 2 500 euros. Ces tarifs peuvent varier considérablement d’une commune à l’autre. L’inhumation est plus onéreuse principalement à cause des frais associés à la concession funéraire et aux obsèques, qui comprennent le coût du cercueil, du véhicule funéraire, des porteurs, des démarches administratives, des taxes, et des redevances.

De plus, des frais facultatifs peuvent s’ajouter, tels que les soins de conservation du corps, le toilettage, l’habillage du défunt, la chambre funéraire, et la gravure sur la pierre tombale. Selon les régions, le choix de la crémation peut varier sensiblement. Dans certaines, jusqu’à 48 % des familles endeuillées optent pour la crémation, une préférence particulièrement notable chez les seniors de plus de 60 ans. Les personnes plus jeunes sont souvent plus enclines à choisir l’inhumation, car cette dernière leur offre un lieu physique pour le recueillement.

Les projections actuelles suggèrent que d’ici 2030, la crémation pourrait représenter la moitié de toutes les funérailles en France. Le pays compte actuellement une quarantaine de crématoriums, dont certains sont gérés par les municipalités et d’autres par des opérateurs funéraires privés. Les coûts liés aux différents services de crémation peuvent varier considérablement, allant de 400 euros à 700 euros. Cependant, des frais annexes peuvent faire grimper ce coût à 5000 euros ou plus. Ces frais supplémentaires peuvent inclure des arrangements floraux coûteux, le scellé du cercueil, et d’autres taxes et redevances. En somme, la popularité croissante de la crémation a également conduit à des changements législatifs, y compris la promotion de cercueils plus écologiques et économiques.

Retour